Avec une o)re de 100 bières sans alcool, les brasseurs belges franchissent un cap historique

Alors que le premier mois de l’année s’achève, de nombreux Belges se préparent pour la Tournée Minérale. Cette initiative, soutenue par les
brasseurs belges, est l’occasion de prendre un peu de recul sur notre consommation d’alcool. En eAet, non seulement les brasseurs encouragent depuis des années une consommation responsable de leurs bières, mais ils ont également considérablement investi ces dernières années pour développer une gamme de bières sans alcool de qualité et innovante. Aujourd’hui, ils comptent 100 bières à leur compteur ; de quoi permettre aux amateurs de bière sans alcool de profiter de la culture de la bière belge de manière responsable et ce, tout au long de l’année. Avec ou sans alcool, selon leurs envies. Les brasseurs belges en profitent pour informer et sensibiliser les Belges à la consommation d’alcool responsable. Sans jugement.

Cela ne vous aura pas échappé. Les cafés ne limitent plus leur offre de boissons sans alcool aux sodas, de plus en plus de restaurants proposent
des formules sans alcool en plus de la formule bière ou vin classique, les rayons de boissons sans alcool et à faible teneur en alcool des supermarchés s’agrandissent… Le sans alcool a clairement le vent en poupe !

Le savoir-faire et l’innovation hissent la bière sans alcool à un niveau supérieur

Les bières sans alcool et à faible teneur en alcool gagnent en popularité, notamment grâce à l’esprit d’innovation et au savoir-faire des brasseurs
belges. Alors que les bières sans alcool n’étaient pas toujours ra6inées dans le passé, ils ont réussi à proposer des bières équilibrées, savoureuses et de qualité supérieure grâce à leur passion et créativité.

Grâce à de nouvelles techniques de brassage, ces bières sont de plus en plus proches de leurs homologues alcoolisées. Grâce à la technologie membranaire, l’alcool est soigneusement filtré, tandis qu’une levure unique transforme les sucres sans produire d’alcool et en conservant l’arôme.
Cette innovation, couplée à l’artisanat traditionnel, a permis à la bière sans alcool d’atteindre un niveau inégalé.

Avec une offre de 100 bières sans alcool, les brasseurs franchissent un cap historique

Le marché belge compte aujourd’hui une offre variée de bières sans alcool ou à faible teneur en alcool. Une enquête menée par l’asbl Brasseurs Belges montre d’ailleurs que 40% (39,5%) des brasseries proposent aujourd’hui à leurs clients des bières sans alcool ou à faible teneur en alcool. Les brasseurs belges ont ainsi atteint la barre historique des 100 bières sans alcool. 

« La gamme sans alcool est de plus en plus importante dans notre culture belge de la bière, qui compte à ce jour plus de 1 600 bières différentes », explique Krishan Maudgal, directeur de l’asbl Brasseurs Belges. « Et cette tendance est appelée à se poursuivre. Selon l’enquête menée par labfédération, 40% (39,1%) des brasseries envisagent d’élargir leur gamme sans alcool dans un avenir proche ». Le cabinet d’études de marché IWSR s’attend à ce que l’o6re de bière sans alcool atteigne un taux de croissance annuel moyen de 7% entre 2024 et 2028.

Informer et sensibiliser, pas stigmatiser

Avec leurs bières sans alcool, les brasseurs belges répondent à la prise de conscience croissante des consommateurs en matière de santé. Ils tiennent toutefois à rappeler qu’il est important de garder une approche rationnelle et raisonnée sur le sujet.

Krishan Maudgal : « C’est indiscutable : l’abus d’alcool est néfaste pour la santé et pour notre société. Cependant, le débat actuel condamne toutes
les formes de consommation d’alcool, alors qu’il n’y a à ce jour pas de consensus sur l’impact d’une consommation modérée et responsable. En
effet, aucune étude scientifique ne prouve avec certitude que la consommation d’une bière par jour est néfaste pour la santé ».

Les brasseurs belges souhaitent nuancer le débat. Pour évaluer correctement le risque d’une consommation modérée d’alcool, il convient non seulement de faire la distinction entre le risque relatif et le risque absolu, mais aussi de prendre en compte des facteurs tels qu’une alimentation saine ou non, l’exercice physique, le tabagisme…4 Les consommateurs ont besoin d’informations précises et objectives, ainsi qu’une bonne évaluation des risques pour leur santé, afin de pouvoir consommer en toute connaissance de cause.

« Nous constatons que le débat sociétal autour de l’alcool s’enflamme. Il est essentiel d’informer et sensibiliser aux risques encourus, mais pointer du doigt chaque amateur de bière et diaboliser l’alcool n’est pas une solution », déclare Krishan Maudgal. « En outre, les mesures radicales qui sont de plus en plus souvent proposées, telles que les communications alarmistes qui manquent de nuance et ne se basent pas sur des faits scientifiques, ne contribuent en rien à l’amélioration des connaissances de notre population en matière de santé, bien au contraire ». 

« Nous devons trouver un équilibre qui permette aux gens d’être conscients des effets néfastes d’une consommation excessive et irresponsable
d’alcool, tout en pouvant continuer à savourer une bière », conclut Krishan Maudgal. « Nous lançons donc un appel clair aux décideurs politiques pour qu’ils travaillent ensemble sur ce sujet au cours de la prochaine législature ».

Sources

1 Enquête réalisée du 13 au 27 janvier 2025 auprès des membres de l’asbl Brasseurs Belges.

2 Source: https://www.theiwsr.com/insight/growth-of-4bn-expected-from-no-alcohol-category-by-2028.

3 Source: https://www.gezondheidenwetenschap.be/gezondheid-in-de-media/is-een-glas-per-dag-gevaarlijk. 

4 Source https://www.gezondheidenwetenschap.be/gezondheid-in-de-media/dat-1-op-de-6-borstkankers-gevolg-zou-zijn-van-alcohol-is-fout-beeld.